Depuis toujours, les hommes présentent un certain engouement devant ce qui est rare et ancien. Ceux qui veulent acheter un château n’y font pas exception. Seulement, l’acquisition d’un tel édifice ne se fait pas simplement. C’est un achat qui mérite une mûre réflexion.
Pourquoi acheter un château et qui sont les acquéreurs?
Amour des vieilles pierres, d’architectures atypiques ou passions d’histoires sont souvent les raisons qui poussent à l’octroi d’un château. C’est également un symbole de puissance, de réussite dans la vie sociale ou professionnelle. Parfois, c’est l’expression d’un désir enfoui et qui se matérialise avec l’acquisition d’un bien immobilier solide, symbolique et distinctif. En effet, un château met en valeur son propriétaire. En général, la clientèle de ce marché un peu spécial est aussi particulière.
Les acheteurs sont majoritairement des Français, épris de grands espaces et d’environnements soignés et distingués. Néanmoins, les riches étrangers commencent à s’intéresser à ce genre de biens immobiliers, pour ne citer que les Chinois, les Russes et les gros portefeuilles d’origine moyen‑orientale. Ce sont des personnalités qui veulent adopter un style de vie exceptionnel et tranquille de la vieille Europe. Pourtant, la vie d’un châtelain représente parfois un vrai parcours du combattant. En effet, derrière les dorures et les mondanités se cachent la dure réalité de l’entretien de la bâtisse et la peu populaire feuille d’impôts.
Avantages et astuces
Acheter un château qui est inscrit ou classé sur la liste de monuments ou patrimoines historiques s’avère un bon investissement. S’il n’est pas encore inscrit ou classé, et présente tout de même des intérêts culturels et historiques, la procédure la plus simple est de déposer un dossier auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Cela permet, non seulement de créer un solide patrimoine, mais aussi de réduire considérablement son impôt. La loi de défiscalisation sur les biens immobiliers à caractère historique existe bel et bien depuis un siècle.
Les taxes foncières peuvent bénéficier d’une réduction à hauteur de 100 %. Les coûts de réhabilitation et d’entretien, ainsi que l’achat des matériaux s’avèrent souvent faramineux. C’est souvent là que le bât blesse. L’État a apporté sa contribution pour alléger les impôts des amateurs de vieilles pierres à raison de 50 %. De plus, si l’édifice est ouvert au public pendant au moins 50 jours par an, les charges de restauration et les intérêts d’emprunts peuvent jouir d’une déduction d’impôts de 100 %.
Quelques références.
La fourchette de prix pour ce marché est large. De 100 000 à plusieurs millions d’euros, toutes les bourses peuvent y trouver leur bonheur. La France possède beaucoup de ces biens, mais le prix dépend surtout de leur état général.
À 160 000 €, l’acquisition aura piètre allure, tandis qu’à l’autre extrémité du segment de prix, ce sera un très bon édifice en parfait état. En guise d’exemple, on peut citer un beau château de XIXe de 1800 m², qui possède 35 pièces et un terrain de 29 ha. Ce type d’édifice est proposé au prix de 1 696 000 €.